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Marion V
Cela fait déjà plusieurs années que l'œil dit "bionique" suscite de nombreux espoirs pour lutter contre la cécité. C'est pourquoi le Guide de la Vue a suivi de près les travaux menés par une équipe de l'Institut de la Vision, sous la houlette de Serge Picaud, sur le développement d'une rétine artificielle. Quand nous l'avions interviewé il y a quelques mois, les premiers essais cliniques sur des patients étaient en cours. En cette fin d'année 2019, les premiers résultats ont été dévoilés...
C'est au début des années 2000, à l'aube du XXIe siècle donc, que sont apparus les premiers projets d'œil dit "bionique”, autrement dit d'implant rétinien ou de rétine artificielle. Concrètement, comment fonctionne une rétine artificielle ? L'implant vient se substituer aux cellules photoréceptrices détruites par la maladie grâce à ses électrodes placées sous la rétine, qui viennent stimuler les neurones rétiniens pour porter les messages au cerveau. Déjà en 2010, la pose d'implants rétiniens sur des personnes atteintes de rétinopathie pigmentaire avait soulevé l'espoir de restaurer la vue à de nombreuses personnes malvoyantes, et notamment celle de patients atteints de maladies dégénératives comme la DMLA. Rappelons en effet que la dégénérescence maculaire liée à l'âge est un fléau qui concerne aujourd'hui en France plus d'un million de personnes. S'il existe un traitement permettant de ralentir le processus de dégénérescence dans les cas de forme humide, il n'existe aujourd'hui aucun traitement pour la DMLA dans sa forme sèche, qui représente plus de 80 % des cas.
Vingt ans plus tard, l'Institut de la Vision franchit une étape majeure dans la recherche contre les maladies de la vision grâce aux travaux d'une équipe menée par Serge Picaud, chercheur à l'Inserm. En mars 2018, la start-up Pixium Vision avait déclaré avoir activé avec succès un implant rétinien de nouvelle génération (lire notre article : DMLA, des avancées majeures porteuses d’espoirs) sur quelques patients atteints de dégénérescence maculaire liée à l'âge, dans sa forme sèche. En mars 2019, lorsque nous avions interrogé Serge Picaud, les équipes de l’Institut de la Vision avaient alors validé l'implant porté par l'entreprise Pixium Vision sur des primates non humains, avec un retour d'acuité visuelle significatif. Les premiers essais cliniques chez l'homme venaient alors de débuter : cinq patients français atteints de DMLA avaient été implantés dans le service du Pr Sahel à la Fondation ophtalmologique A. de Rothschild (lire notre article : Recherche et maladies des yeux : l'actualité sur les implants rétiniens).
La DMLA est une maladie dégénérative des cellules de la macula, située au centre de la rétine, qui peut donc mener à une perte de la vision centrale. Les premiers résultats, annoncés au début du mois de décembre 2019, ont indiqué que les patients implantés avaient peu à peu retrouvé une vision centrale. "Ils sont en mesure de percevoir des signaux lumineux, et certains peuvent même identifier des séquences de lettres, de plus en plus rapidement au cours du temps." Si les équipes de Serge Picaud entendent désormais faire un essai de phase 3 pour confirmer les espoirs chez un groupe plus conséquent de patients atteints de DMLA, cet implant sans fil et aux images haute résolution vient de franchir avec succès cette nouvelle étape et a donc tenu ses promesses. Et les espoirs sont désormais nombreux car si cette rétine artificielle fonctionne chez les patients atteints de DMLA, elle pourrait également fonctionner chez d'autres patients atteints de maladies dégénératives de la vision comme la rétinopathie pigmentaire. La recherche avance à grands pas, à suivre donc...
Source : Communiqué de presse Inserm, Les promesses de la rétine artificielle pour restaurer la vue se concrétisent, 2 décembre 2019
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